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Rsum du rapport du Comit Chrtien de l'Industrie de Hong-Kong Le comit chrtien de l'industrie (CIC) de Hong Kong, a enqut sur les conditions de travail dans 12 usines sous contrat avec Disney, dans la province de Guangdong en Chine du Sud. 5 d'entre elles taient des usines de jouets, 2 de vtements, 3 d'accessoires, 1 de plastiques et 1 de montres. Certaines sont des fournisseurs rguliers de Disney, d'autres sont saisonniers. Toutes produisaient pour Disney au moment de l'enqute. La plupart des produits manufacturs dans ces usines devaient tre exports en Amrique du Nord et en Europe. Le CIC a interrog de 5 15 ouvriers/res par entreprise. La majorit des ouvriers/res dans les 12 usines sont jeunes, clibataires, femmes, migrants des zones rurales. Elles ont entre 18 et 30 ans, certaines peine 16 ans. Le CIC a constat que les violations du code de conduite de Disney et de la loi du travail chinoise taient monnaie courante : dure excessive de la journe de travail, salaires de misre, amendes draisonnables, mise en danger sur le lieu de travail et dortoirs dangereusement surpeupls. L'tude conclut que le code de conduite Disney et le systme de contrle ont peu d'effet pour les ouvriers/res. L'tude a aussi constat que peu des ouvriers interrogs taient au courant du code de conduite Disney et que les ouvriers qui avaient eu connaissance du code et/ou avaient t interrogs par les enquteurs, avaient souvent fait l'objet de menaces et d'intimidation dans le but de falsifier les rapports sur le travail ou de les forcer rpondre aux questions des enquteurs selon des scnarios prpars par la direction. Le rapport recommande que Disney prenne les dispositions suivantes :
Promouvoir la formation aux droits des travailleurs sur le lieu de travail, associer activement les ouvriers/res dans le processus de contrle en cours sur le lieu de travail, procurer des moyens de communication accessibles et fiables pour que les ouvriers/res fassent parvenir leurs plaintes l'entreprise ou aux tierces personnes intresses, garantir qu'il n'y aura pas de reprsailles contre les ouvriers/res qui dposent ces plaintes, surveiller strictement la conformit avec la loi et assister les sous-traitants pour qu'ils soient en conformit avec les lois nationales du travail et le code Disney au lieu de simplement couper les ponts et s'enfuir quand les violations de droits sont dcouvertes, les entreprises devraient travailler avec les usines non conformes pour amliorer les conditions de travail et les pratiques, divulguer toute l'information sur ses sous-traitants pour un examen minutieux accessible au public. Les auteurs de ce rapport ne rvlent pas les noms des usines objets de l'enqute cette fois-ci, pour s'assurer que Disney ou ses sous-traitants ne vont pas utiliser le rapport pour pnaliser les usines sous contrat. Le CIC continuera surveiller les usines et envisage de mener des actions plus vigoureuses si les conditions dans les usines restent sans changements.
Salaires : la plupart des ouvriers interrogs touchent entre 49 US$ et 85 US$ par mois, y compris les heures supplmentaires. Etant donn la longueur de leur journe de travail, c'tait moins que le salaire lgal minimum. Dans les fabriques de jouets, la plupart des ouvriers taient pays de 37 61 US$ par mois. Beaucoup taient pays la pice et la plupart des heures supplmentaires n'tait pas payes. Plusieurs usines ne donnaient pas de fiches de paye et dans celles o ils en donnaient la manire dont la paye tait calcule n'tait pas claire. Il est courant pour les usines de payer les ouvriers avec un mois de retard, certaines ont 2 mois de retard. Horaires de travail : en priode de pointe, les horaires de travail vont de 13 17 heures par jour, 7 jours sur 7, d'une seule traite pendant des mois. Dans quelques usines, on fait pression sur les ouvriers pour le travail de nuit. Les ouvriers ne peuvent refuser les heures supplmentaires. Dans une usine, un ouvrier interrog en aot dit qu'except les vacances de 4 jours du Nouvel An chinois, il a eu seulement 2 jours de repos cette anne. Nourriture et logement : les dortoirs surpeupls, partags par 10, 12 ou 14 ouvriers/res dans une seule chambre, sont courants. Dans une usine, 21 24 ouvriers partageaient une chambre pour une personne, dormant sur des lits superposs trois tages. Dans certains dortoirs, le couloir entre deux ranges de lits ne laisse pas assez de place deux personnes pour se croiser. Le surpeuplement cre un srieux risque en cas d'incendie. Les plaintes propos de la nourriture des cantines d'usines sont courantes. Dans une usine, les ouvriers ont dit que leur nourriture tait pire que de la nourriture pour les cochons . Sant et scurit : les ouvriers/res ne sont gnralement pas au courant des thmes de sant et scurit. Plusieurs ouvriers se sont plaints que la direction distribuait des gants et des masques seulement quand les visiteurs venaient l'usine. Des ouvriers se sont plaints de maux de gorge frquents. Dans une usine, les ouvriers se sont plaints de la mauvaise odeur des peintures dans la section arosols.
Amendes et frais : les ouvriers ont dclar qu'ils ont des amendes pour : parler au travail, arriver en retard, sortir sans permission, oublier d'teindre les lumires des dortoirs pendant la journe, jeter des papiers dans la cantine, etc. Dans une usine les ouvriers ont dit que s'ils taient pris en train de fumer pendant la priode de pointe de la production, ils avaient une amende payer, en basse saison ils avaient une amende et taient renvoys. Dans une usine des ouvriers doivent payer, quand ils commencent travailler, les frais d'une carte temporaire de rsident ainsi que leur uniforme. Dans une autre, leurs outils, leurs uniformes et la carte d'identit de l'usine. Scurit sociale : la plupart des usines ne participent pas au systme de scurit sociale en vigueur, dniant ainsi aux ouvriers les bnfices auxquels ils ont droit en cas de retraite, accident du travail ou dcs.
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