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L'tre humain
Qu'est ce que c'est tre humain ?
Est-ce avoir deux jambes et deux bras ?
Oh non, car les singes aussi sont comme a !
Et de plus ils ont quatre mains !
Alors tre humain est-ce savoir parler ?
Oh non, car mainates et perroquets aussi
savent jacasser !
Alors tre humain qu'est-ce que c'est ?
Quel donc de l'humain est le secret ?
L'tre humain a des sentiments !
Il sait couter, rconforter qui a de la peine !
Disponible, il l'est tout moment !
Et pour son affection donner, jamais il ne trane !
Mais alors, celui qui quand tout va mal,
par sa prsence me soutient !
Celui qui l'oreille me prte quand
j'ai du chagrin !
C'est donc bien cela un tre humain ?
Oh oui, parfois !
Mais bien plus souvent c'est un chien !
Burg G., 60 ans (et presque toutes mes dents !),
Schoeneck
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Dans les jardins (C. Keller, Extrait du CD Anthologie)
Dans une cit en planches, on les a install,
Leurs yeux d'trangers pauvres brillaient avec fiert,
Peuples du bout du monde ou de sa proche banlieue,
Tous les laisss pour compte se retrouvaient entre eux,
S'ils taient parfois tristes, ou avaient du chagrin,
Des fleurs aux ptales tendres embaumaient leurs jardins...
Les annes passent vite, puis naissent des enfants,
Au coeur de cette Europe si loigne du temps,
La honte et la misre, vcus au quotidien,
Forgeait leur caractre et traait leur destin,
S'ils taient parfois tristes, ou avaient du chagrin,
Des fleurs aux ptales tendres embaumaient leurs jardins...
L bas dans la campagne, des enfants s'amusaient,
Et dans leurs aventures ils se reconnaissaient,
La guerre au fond des bois n'tait qu'une illusion,
Tous les rves de gloire s'effacent avec le temps,
S'ils taient parfois tristes, ou avaient du chagrin,
Des fleurs aux ptales tendres embaumaient leurs jardins...
Puis un jour il partirent, vers une nouvelle cit,
Le coeur mare basse et les yeux embus,
Le bton proltaire les a vite rattrap,
Et parqu dans des cubes tristes mais colors,
Maintenant dans leur me, des souvenirs lointains,
Leurs rappellent sans cesse qu'ils n'ont plus de jardins,
S'ils taient parfois tristes, ou avaient du chagrin,
Des fleurs aux ptales tendres embaumaient leurs jardins...
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Flau par Sandra Brastenhoffer, Stiring-wendel
Flau de la jeunesse, ou flau du temps
Conduisant l'ivresse, vrai poison du sang
Tel un serpent qui rampe, progresse pour mourir
Plus fort que toutes les crampes, te laisse dprir
Pas de remde miracle pour t'en chapper
Tu n'as que des obstacles surmonter
Mme ta bonne volont ne pourra masquer
Ton rve de libert pour t'vader
Suicide ou inconscience, tu perds la raison
Et dans ton subconscient tout n'est qu'illusion
Ralit fausse, telle est la question
Imprudence et danger, cruelle sensation
Rel ou irrel, monde de fantaisie
O la vie semble belle, sortir des orties
Ta dernire volont sera d'tre digne
De ceux qui t'ont aim.
Alors fait leur signe, oui, je prierai pour toi
Pour te soulager, je ne t'oublierai pas
Je te le promets
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