poemes hummel keller boudjemah

Extraits du recueil SEMAILLES


	Misre Elle se cache derrire des faades aux nons clatants La misre au quotidien vaut son pesant de pauvres gens Couchs mme le sol, ils dorment, parfois meurent, Les affams, proscrits d'un monde en mutation Clment Keller


	Adeline En ce mois de fvrier toute ma vie a bascul Un petit retard et revoil un espoir La vie en moi, je ne rvais plus que de cela La certitude l, je n'y croyais pas Des rires aux larmes, ce fut un tel bonheur Ton pre tait l, nous ne pensions plus qu' toi Cela va faire trois mois que tu es en moi, Je ne te sens pas mais je sais que tu es l, La vie en moi, je ne rvais plus que de cela, La certitude est l, notre avenir c'est toi Cline Wagner, Creutzwald


	Reste Dans la lumire qui guide Je cherche le chemin Qui me mnera toi Cette lumire qui m'claire C'est ton coeur qui me l'envoie Pour veiller sur moi Tu es toujours prsent pour moi Veillant sans cesse sur moi Pour me protger de tout Ta prsence est mon remde Elle me rconforte et me rassure Quand j'ai tant besoin de toi Reste mes cts pour m'pauler Quand le besoin s'en fait sentir Reste parce que je t'aime S. Brastenhoffer


	Mme si Mme si l't nous a quitt Mme si les fleurs ont fan Mme si du temps a pass Je continue t'aimer Mme si tout n'est que souvenir Mais sans penser l'avenir Je veux encore te voir rire Mme si je dois en souffrir Si les annes vont dfiler Et le temps nous rapprocher Je me contenterai de ton amiti Mme si je continuerai t'aimer Mme si tu ne m'offres pas ton coeur Tu fais mon bonheur En ne me demandant pas de t'oublier En me laissant continuer t'aimer SANDRA Brastenhoffer, Stiring-Wendel

Perrette et le pot-au-feu
Fable moderne par Isabelle HUMMEL

Perrette se souciant fort de sa sant, se muni d'une corbeille pour aller au march.
Rvant de vivre les cent ans passs, elle espre, par ses repas, s'assurer longvit.

Quelle n'est pas sa dconvenue quand le buf il faut rayer de son menu !
O prendra-t-elle, pour son pot-au-feu, ce morceau de viande hier pourtant dlicieux ?

Adieu veau, vache, cochon, couve, vous tes tous objets d'abus
Et nul ne sait en vous mangeant ce qu'adviendra de ses ans !

Malgr de la mdecine tous les progrs, nos rves de dure sont en danger.
Hier encore, la viande rendait agile, aujourd'hui mille ruses la rvlent fragile

Vache et veau en sont ruminer leurs consurs : Voil qui fait trembler troupeaux et consommateurs !
Si le march longue vie ne peut assurer, o donc notre Perette ira-t-elle la chercher ?

Lgre et court vtue, elle alla grands pas, pour le premier venu, elle entrouvrit ses bras.
malheureuse treinte qui ne se protge pas ceux qui oublient prudence ds le premier moi.

Elle contracta le mal qu'on appelle sida, jurant, un peu tard, qu'on ne l'y reprendrait pas.
Sicle cruel ! sanglota Perrette Je me croyais ternelle, et me voici mortelle.

Vous rvez d'tre vieux, vous rvez d'tre vieille, mais des multiples piges d'un pch structurel
Vous vous sentez l'otage.de tous ces maux modernes
Ne prenez pas ombrage, dnoncez du ngoce les artifices et les folies.
De la vraie vie, toutefois, ne perdez point l'apptit !

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